Un Center Parcs dans les Chambarans?… et pourquoi pas un Disneyland?
Depuis 2007, le groupe Pierre et Vacances a prévu de construire le 6ème Center Parcs français à Roybon (38) dans la forêt des Chambaran,
soit :
-1000 cottages répartis sur 200 ha, et une zone de loisirs de presque 4 ha avec en son centre une bulle tropicale artificielle , avec des piscines maintenues à 29°C toute l’année (avec plus de 5000 tonnes de bois par an)…des halles de sports, bowling, Commerces, Boites de nuit etc…
Ce camp de vacances devrait recevoir 5600 touristes venus se détendre loin de tous leurs soucis, dans un parc clos où tout est prévu sur place pour ne rien a voir à faire d’autre que la détente et la dépense…
Une consommation d’eau en pleine saison représentant l’équivalent d’une ville de 8000 habitant-e-s, tirée sur des nappes phréatiques en risques ou états de sécheresse plus d’une année sur deux.
200 ha de forêt menacés , 92 hectares à défrichés (environ 35 de déjà fait illégalement ), 31 ha de zone humide à imperméabiliser…
La destruction d’habitats à haute valeur écologique pour au moins 17 espèces protégées (Pic Noir, Chauve-Souris, Triton crêté, etc…), voire même en voie de disparition (Crapaud sonneur à ventre jaune) et deux corridors biologiques de cervidés et de sangliers supprimés par une clôture de 2m de haut.
De l’argent public offert en cadeau aux investisseurs
36,5 Millions d’€uros dépensés par les collectivités pour des recettes fiscales dérisoires.
A ces dépenses se rajoutent plus de 35 Millions de cadeaux de la commune de Roybon qui a vendu un terrain constructible à 0,30 € /m² (autant dire 2 francs..sans les six sous, mais les soucis).
Une bulle d’air empoisonnée
Le projet est défendu sur des arguments économiques, les emplois promis, les retombées fiscales etc… M. Brémond (PDG de Center Parcs) à fait déplacer la fin d’une loi fiscale jusqu’à 2017 (fin prévue de la construction de son parc de l’Isère) pour pouvoir vendre des cottages payés, par niche fiscale, avec de l’argent publique.
Pierre et Vacances est un entreprise en déficit croissant depuis des années. Ce modèles ne fait guère plus rêver que quelques fond de pensions.
48 %, pour ne pas dire la moitié des emplois sont de poste de nettoyage à moins de 12 heures par semaine. Incluant plusieurs trajets dans la journée, de denses cadences… et le ballet des turn-over des employés qui ne supportent plus les conditions de travail….tout ça pour à peine 350 euros par mois.
Une démocratie qui sens le renfermé…sur elle-même
La commission d’enquête publique a émis unanimement un avis défavorable au projet.
Sur les observations recueillies 60% étaient défavorables au projet.
Un défrichement qui se fait en tout impunité face aux lois sur l’environnement. Les rendus sur les recours n’étaient pas donnés que le déboisement était déjà entamé.
Le Conseil National de Protection de la Nature a rendu un avis défavorable à une dérogation demandée, su la législation sur les espèces protégées.
Que ce soit économiquement, écologiquement, fiscalement ou socialement… M. Brémond (PDG de Pierre et Vacances), M. Vallini (Préfet de l’Isère), M. Perraud (Maire de Roybon) ne font que jeter de la poudre aux yeux des Roybonnais qui n’attendent pas mieux que de refaire vivre leur région, mais se font malheureusement charmer par les chants d’une entreprise qui ne fait que fonctionner sur des montages fiscaux, de la mains d’œuvre bon marché et une fausse image écologique…