Archives mensuelles : janvier 2015

Appel à une semaine de résistances du 16 au 22 février à Nantes

Appel à une semaine de résistances

A Nantes, du 16 au 22 février – Manifestation samedi 21 février

Nous sommes tes voisin-e-s, tes collègues, tes ami-e-s.
Nous sommes de celles et ceux qui luttent contre les violences policières.
Nous sommes de celles et ceux qui résistent au saccage de la nature.
Nous sommes de celles et ceux qui refusent le racisme d’État, les contrôles au faciès, le harcèlement policier.
Nous sommes de celles et ceux qui subissent les politiques néolibérales.
Nous sommes de celles et ceux qui n’attendent pas les élections pour agir.

– Du 16 au 21 février :
Semaine de débats – « violences policières, sociales, économiques : quelles résistances ? », en présence d’invités

– Samedi 21 février :
12h30 Pique-nique – 14H manifestation – 18H bouffe/débat/concert

– Dimanche 22 février :
Journée d’échanges

plus d’info sur http://zad.nadir.org/spip.php?article2867

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Communiqué du 18 Janvier 2015

Si aujourd’hui les choses semblent ouvertes à l’expression d’un grand pas vers la victoire, il serait irresponsable de sabrer le champagne trop tôt. Le combat que nous menons ici chaque jour pour rendre sa liberté à la forêt des Chambarans n’en est qu’à sa pré-face.

Derrière un premier acte de prise de contrôle de la Zone à Défendre de Roybon et la mise en place d’une base arrière de lutte sur la maison de la Marquise rebaptisée, tel un navire pirate : « La MaquiZAD ».
Derrière ce projet inutile que nous empêchons d’exister, lui ou un autre, ici ou ailleurs.
Derrière l’enjeu de notre engagement quotidien pour toutes celles et ceux qui nous soutiennent de près ou de loin.
Derrière tout cela et bien au-delà, il y a un travail, celui de faire renaître l’espoir d’un monde nouveau.

Ce combat pour Demain est comme celui des autres Z.A.D., de Sivens à la Forêt Amazonienne. Il est comme celui des Palestiniens, des Activistes de Calais, ou encore celui de tous ces groupes, qui, sur leur bateau voguent les océans pour rendre ce monde meilleur. C’est le combat de frères et de sœurs voulant sauver leur Terre Mère et chevaucher son sol, connectés à un espoir… la Vie.

Nous ne polémiquerons pas sur le regard des opposants à nos rêves. Nous avons conscience de ce que nous représentons, unis face à ce « pouvoir tout puissant » de l’argent. Nous n’avons pas peur. Nous avons le droit et le devoir de refuser leurs diktats, quel qu’en soit le prix à payer. Nous assumons nos actes et leurs risques. Jamais nous ne serons des victimes.

Depuis un mois et demi, nous construisons nos rêves ensemble, parfois sans nous connaître et souvent sans même nous revoir par la suite. Mais quelle que soit la tournure future des événements, nous vous devons à tous un grand remerciement, à vous qui nous soutenez. Sachez que vous serez toujours les bienvenus à nos cotés. Ce combat est à vous autant qu’à ceux présents sur le terrain. Il est le Notre.

Aujourd’hui, se profile un nouvel horizon pour la forêt des Chambarans.

Deviendra-t-elle un lieu d’indépendance et de créativité ? … d’expérimentations et d’échanges de savoirs et de compétences ? … un lieu où petits et grands avec ou sans e, trouverons de nouveaux repères face à une société malade, et sans place pour tous ?

Nous mettons tout cela en oeuvre en ces jours, et comptons sur vous pour être les acteurs de ce spectacle d’espoir. Il est temps de lever le rideau et d’entrer en scène.

SOYONS TOUS ACTEURS DE NOS VIES,

NOTRE TERRE EST UNE ZONE A DEFENDRE

Nous sommes prêt-e-s… et vous ?

Les Mutins et Lutines de la forêt…

Lettre ouverte à M. Brémond, Président de Pierre & Vacances

Nous, habitants des Chambarans et de la Maquizad, opposants de tous horizons à votre projet inutile de Center Parcs.
Nous prenons le temps de vous écrire, faisant face au verglas de vos humeurs destructrices.
Nous avons entendu que vous souhaitiez une table ronde avec vos opposants. Nous avons l’intention d’y participer même s’il semble que vous souhaitez nous en écarter.

Oseriez-vous sous-entendre que vous ne savez pas où nous contacter? Oseriez-vous essayer de parler en notre nom, vous qui du hauts de cet argent public détruisez les forêts ?
Vous nous accusez d’agir illégalement… N’est-ce pas assez ironique venant de la part d’un homme qui viens de perdre la légitimité de son projet face aux tribunaux ?

Au nom de tous les Zadistes (comme vous les appelez) et de ceux qui les soutiennent, la seule légitimité est de ne pas oublier que nous sommes le corps et l’âme de cette lutte, au même titre que ceux que vous prétendez vouloir inviter à votre table.

Sachez, Monsieur Brémond, notre intention de ne pas laisser vos ambitions personnelles abimer la terre de nos enfants. Le peuple se réveille, Monsieur. Il est déjà dans votre jardin, et attend de pied ferme et le sourire aux lèvres, votre invitation.

Cordialement,
Les lutins et Mutines de la forêt.

« OPEN BARRIKAD » le 7/8/9 février sur la ZAD de Roybon

Les mutines et les lutins de la forêt des Avenières vous invitent pour un contest barré de contestateurs.
L’idée est de venir poser et partager, ta patte, ta bonne hummeur, ton mic, ta plume, ta planche, ton art barré.
2 jours de constructions, de rencontres et d ‘échange de techniques liées a la barricade…
Concerts, spectacles, fuck star system guests ….

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La prog arrive vite !!!!!!!

Appel des occupant-es de la foret

Aujourd’hui à Roybon existe un espace où, dans l’action, et venant tous.tes d’horizons militants divers, on peut se croiser et expérimenter nos différents regards sur les luttes, le monde et les possibles. À ce jour, le chantier est suspendu mais pas arrêté, certains arbres restent menacés de défrichage et plusieurs lieux de vie sont ouverts sur la zone.

http://juralib.noblogs.org/files/2015/01/le-vieux-monde-et-ses-s%C3%A9quelles.jpg

Alors on t’invite franchement à :

• venir vivre en commun, en permettant à chacun et chacune de trouver sa place dans le collectif et en réinventant de chouettes rapports humains, où on se parle, on s’écoute et où on n’hésite pas non plus à s’engueuler parfois.

• venir partager des savoirs sans autorité et apprendre loin des experts. Sans contrainte d’argent ou de normes, sans compte à rendre et sans bon point, il est bien agréable d’apprendre.

• et aussi venir mettre en œuvre d’autres modes de vie et d’habitat en repensant nos besoins et nos ressources (bienvenu-e-s dans la forêt !)

• venir rencontrer des gens du coin, aux opinions différentes, et brasser des idées, pour rendre créateurs les conflits.

• venir prendre le temps, dans l’action, de mettre cette lutte en perspective, et de penser son inscription dans des mouvements plus larges.

Y a de quoi faire et y prendre plaisir ! On vous attend par ici.

Des occupant.es de la forêt – mailing, 11 janvier 2015

Le nouveau blog automédia : Zad de Roybon contre le Center Parcs et pour un autre monde

zadroybon.noblogs.org

Autocritique: ZAD nulle-part (ou partout) ?

Voici un texte rédigé par des occupant de la foret des Chambarans datant du 26 décembre.

Nous nous investissons depuis quelques temps sur la ZAD des Chambarans, voire avons participé à son émergence, troisième version officielle de cette forme de lutte dite « récente ».

En tant qu’acteurs et actrices de ces luttes, en tant qu’anarchistes, nous avons eu envie de partager quelques réflexions sur leur évolution, ainsi que quelques critiques et espoirs que nous percevons dans les dynamiques actuelles.

Comme à peu près tous les termes nous définissant, zad-istes, anarchistes, terroristes, gauchistes, écologistes…, ce sont les médias et autres ennemi-e-s politiques qui officialisent ou popularisent les mots qui sont supposés dire qui nous sommes.

Même si ce mouvement est le plus populaire du moment, il paraît néanmoins important de rappeler que tout n’est pas né au Testet ou à Notre-Dame-des-Landes. Nous avons parfois l’impression d’entendre cette idée dans la voix de certain-e-s de nos camarades en nous demandant si cela dénote plus un manque de référentiel et d’information ou plutôt une envie de se détacher de l’histoire politique, en souhaitant repartir sur des pratiques « neuves ».

L’occupation d’espaces agricoles ou ruraux contre l’expansion marchande et capitaliste, les confrontations avec les forces répressives de l’État, la vie en campement dans la forêt à 1000, les occupations, tout ça n’est que stratégie de lutte, et plus ou moins antédiluvien. Il y a eu moult expériences similaires à des ZAD, du Larzac à l’occupation du parc Mistral à Grenoble, sans compter les expériences ailleurs, le quartier de la Punta à Valencia, la forêt de Khimki vers Moscou, le village de Skouries en Grèce, enfin, la liste serait trop longue.

Bien entendu, il n’est pas ici question de dévaloriser les mouvements actuels, d’autant plus qu’ils développent des contextes intéressants et rencontrent quelques succès, mais plutôt de rejeter ce qui, selon nous, créé une nouvelle intelligentsia militante.

Nous n’avons pas besoin d’élite et, s’il est sûr que la transmission et l’échange d’expérience sont des éléments fondamentaux du front social, ils nécessitent un cadre d’autant plus fort que nous devons fuir comme la peste la hiérarchie et les rapports de pouvoirs qui entourent le monde du militantisme.

Si ces mouvements nous semblent intéressants, c’est par les liens qu’ils créent malgré la confusion que le système est parvenu à insérer dans les rangs des exclu-e-s et des résistant-e-s à ce monde, d’autant plus que bien peu de luttes sociales arrivent à communiquer de manière large et à se visibiliser.

Si la culture politique, les notions de lutte des classes et l’autodéfinition activiste apparaissent aujourd’hui comme des valeurs désuètes, éculées, voire ridicules, nous sommes néanmoins surpris-es d’avoir l’impression de retrouver aussi ce phénomène au sein même du mouvement dit des « ZAD ».

Car, par essence, le mouvement mélange des luttes locales d’opposants qui résistent contre des projets capitalistes, avec une légitimité d’habitant-e-s locaux, qui vont faire appel ou recevoir l’aide de collectifs organisés de grandes villes proches (comme à NDDL ou au Chefresne) et parfois aussi de hordes de rupturistes qui se greffent hors sol à ces dynamiques. Le tout accentué par la médiatisation intense que cette lutte connaît.

Il n’est bien sûr, ici, pas question de railler ou de regretter ces légions d’exclu-e-s de ce monde, qui ont, au moins, le bon sens de vouloir déserter le monde actuel et de renforcer numériquement ces combats, en créant un rapport de force souvent salutaire. Mais ce phénomène se heurte obligatoirement à l’hostilité locale des réactionnaires, fascistes et autres identitaires dans ces zones de luttes, qui vont assimiler les « zad-istes » à des envahisseurs barbares et appuyer sur le côté « bon à rien vivant au crochet de la société » des gueux-se-s errant-e-s.

Là encore, nous ne saurons défendre ces positions pétainistes ou poujadistes, mais regretter que, jusqu’alors, nous nous soyons révélé-e-s inaptes à opposer une réponse que nous estimons politisée à ces discours fascistes.

Entre la constitution d’une horde ambulante élitiste (j’étais à NDDL, Sivens… alors, je connais / sais) ou des penchants pacifistes (les gens nous aiment pas mais nous sommes gentil-le-s) ou une passion insurrectionnaliste paranoïaque (je vais m’entraîner à faire des high kick contre les platanes), il y a peu de réponses raisonnables et tout-e un-e chacun-e a vite fait de montrer que son but véritable est de vivre en tribu nomade, en omettant le plus possible de remettre en cause les privilèges et rapports de domination.

Car si l’on évoque la stratégie à longueur de lutte, il faut d’abord commencer par établir une analyse politique un tant soit peu cohérente et sérieuse. Et surtout vouloir le faire.

Oui, une partie des voisin-e-s des ZAD du Testet ou des Chambarans, entre autres, sont fascistes, réacs ou traditionalistes. Ils et elles n’ont aucune passion à l’idée de voir arriver par chez eux-elles, peut-être pour des années, une centaine de zonard-e-s, traveller-euse-s, punks…, tout ce beau monde leur expliquant qu’ils et elles n’ont rien compris à l’analyse de la situation. Même si c’est pourtant la vérité.

À côté de cela, ces voisin-e-s réagissent de la manière la plus dégueulasse et néfaste qui soit en constituant des milices et en adoptant un discours que nous ne pouvons laisser passer.

Pourtant, une bonne majorité du mouvement tente de se grimer en petits enfants idéaux (je suis zadiste et j’assume…), l’autre se dit que lui ou elle va aller voir les méchant-e-s et les persuader de leur erreur politique (là où 250 potes ont raté juste avant), les derniers se terrent dans la forêt et attendent l’Armageddon.

Personne ou presque n’a le réflexe d’analyser cette situation et réagir en conséquence, si nous étions un peu plus grandiloquent-e-s, nous évoquerions presque l’Espagne de 1936, mais bon, restons pragmatiques.

En tout cas, nous estimons avoir jusqu’alors respecté les différences politiques voire l’apolitisme de certain-e-s camarades ZAD-istes, être passé-e-s outre l’évocation d’un « ZAD-isme » que nous ne saurions comprendre, et avons même laissé couler les allusions à notre volonté supposée de transformer la communication de la ZAD en « fanzine anarchiste ».

Nous n’avons pas besoin de la ZAD pour communiquer, ni de la Marquise pour faire salon, ne voulons pas devenir les leaders-leadeuses d’un courant médiatique écolo réformiste, voire fuyons les médias et avons, depuis bien longtemps, créé les nôtres. Il en est de même en ce qui concerne les lieux. Nous ne prétendons pas avoir une quelconque aura et réussi à créer une utopie anarchiste, nous ne sommes pas grand-chose mais tenons les murs et les arbres, et cela ne date pas d’hier.

Nous appelons nos ami-e-s ZAD-istes à ne pas se conforter dans le mouvement actuel, à errer de ZAD en ZAD tels des soldats sans armée et sans front. Et à reprendre une analyse politique déterminée et ferme du contexte actuel. Nous avons besoin de rigueur politique, de choix réfléchis et de nous sentir fort-e-s et soutenu-e-s parce que nous étions trop peu depuis une dizaine d’années, mais aujourd’hui, alors que notre nombre est plus appréciable, l’ennemi reste démesuré et semble encore plus fort que jamais.

Si pour notre part, nous assumons beaucoup plus le terme d’anarchistes que celui de ZAD-istes, c’est parce qu’il définit une analyse politique des rapports sociaux, qu’il implique une critique en acte des rapports de domination, d’oppression et de violence auxquels nous sommes confronté-e-s, même au sein de notre camp.

En tant qu’anarchistes, nous ne voulons pas briller par notre « pureté » militante mais donner quelques moyens à nos rêves et percevoir la réalité de ce qui nous habite et de ce qui nous entoure.

Nous ne sentons pas cette même ferme volonté sur la ZAD.

Nous sommes néanmoins fermement décidé-e-s à participer à ce combat, mais avons besoin de bases collectives et affinitaires, de poser des mots et des envies communes.

Ce qui ne passe pas obligatoirement par 1522 réunions, une conférence ou un pacte.

Contrairement à des camarades croisé-e-s par ci par là, nous ne sommes pas en cursus universitaire, nous ne sommes pas là pour nous former, mais pour rencontrer des camarades, vivre ensemble si cela nous semble opportun, parce que nous n’avons pas « d’ailleurs », parce que nous continuerons à lutter partout où nous sommes.

Mais nous ne voulons pas, cependant, faire semblant d’être d’accord, ni occulter nos éventuels antagonismes.

Les mouvements sont faits pour mourir, pas la lutte, ancrons-nous dans cette vaste aventure !

Nous ne combattrons malheureusement pas le fascisme et le capitalisme avec des réformes et des bisous. Nous ne choisissons pas les modes d’action, c’est le pouvoir qui pose les jalons de nos confrontations, et nous n’avons d’autres choix que de gagner.

Que vivent la révolte et la lutte sociale.

Quelques anarchistes de vers Grenoble – 26 décembre 2014

Communiqué du 10/01 des lutins et mutines de la forêt des Avenières

Salut a toutes et à tous,

D’abord, merci à celles et ceux qui viennent nous apporter leur soutien aux entrées et aux barricades.On est là, on y reste, et on lâche rien!

Cette solidarité nous touche beaucoup: ces papis, mamies, pères, mères et enfants, ces gens qui font ces deux kilomètres à pied dans le froid et qui arrivent avec le sourire et des présents nous fait vraiment chaud au cœur, et au corps!!!
Sachez que vous pouvez éviter les barrages de la flicaille en passant par les accès Nord et Sud aux barricades ( cf carte et plan du site), ou bien venir après 18h (pour être sûr de ne croiser personne!).
Y’a toujours du café chaud pour les potos!

Pour parler d’autre chose, en cette nouvelle année d’austérité, de peur et de haine, NOUS INVITONS TOUS LES MAL CHAUFFÉS À VENIR boire un café ou un tit coup de chablis par les accès Nord et Sud.

On voulait également revenir sur les tentatives d’incursions loupés d' »Alternative Sécurité », sur leurs passages nocturnes aux accès Nord et Sud…
Nous vous informons aussi que la municipalité a viré une asso locale  » Les cors de Gargamelle » de son local pour y loger cette même entreprise que l’on apprécie peu par chez nous…

Sinon on fait un grand appel aux nombreuses âmes d’artistes: Envoyez nous vos dessins et autres pour égayer un peu not’ site! ( à envoyer à barry@riseup.net ou vertcore@riseup.net) .

A bientôt!

Les mutines et lutins de la forêt de la forêt des Avenières